S’il existe bien un super sensible, à propos de la Coupe du Monde 2022, c’est celui concernant les conditions de vie, de travail et, parfois, de décès des milliers de travailleurs émigrés qui ont aidé à construire les infrastructures monumentales du Qatar.
En février 2021, le journal britannique The Guardian avait révélé qu’au moins 6500 ouvriers, principalement originaires d’Asie, avaient perdu la vie sur les chantiers des stades du Mondial 2022. Un bilan bien entendu contesté par le Qatar et la FIFA. Répondant à une question sur ce sujet, Gianni Infantino a préféré voir le positif de cette situation : “Bien sûr, tout n’est pas parfait, bien sûr ce n’est pas le paradis, mais aucun pays n’est le paradis. Le travail qui dans d’autres pays a pris des décennies a été accompli ici en quelques années. Quand vous donnez du travail à quelqu’un, même dans des conditions dures, vous lui donnez de la dignité et de la fierté, ce n’est pas de la charité.” Des propos qui semblent déconnectés de la réalité et qui ne font qu’amplifier l’indignation d’associations humanitaires telles que Amnesty International.